Abri-bûche et bois de chauffage, lesquels choisir ?

Pour choisir votre abri-bûches l’un des critères les plus importants à prendre en compte est sa dimension. Les dimensions du bûcher vont être conditionnées par la quantité de bois de chauffage qu’il faudra stocker. Pour définir vos besoins en bois il y a quelques contraintes que vous devez connaître.

Bûches.

Comment définir mes besoins en bois de chauffage ?

Connaître vos besoins en bûches va vous permettre de définir le nombre de stères de bois à commander. Ce besoin est spécifique à chacun et il est difficile de faire une estimation correcte. En effet cela va dépendre non seulement de votre logement, mais aussi du type de bois de chauffage que vous allez choisir et de l’hiver qui sera plus ou moins doux. Voici quelques pistes vous permettant de savoir si vous allez avoir besoin d’une consommation importante de bois ou si une petite quantité sera suffisante. A savoir : un foyer français consomme en moyenne 5 à 12 m³ de bois par an.

Abri-bûches en bois.

La localisation de l’habitation

Suivant votre région les températures et le niveau d’ensoleillement moyens vont différer, et encore plus si vous habitez en altitude. Une maison située à 1000 m d’altitude dans les Alpes aura forcément besoin d’une consommation d’énergie plus importante pour se chauffer qu’une maison située dans le Var, au niveau de la mer. La consommation risque également de changer si votre maison est mitoyenne ou si elle est indépendante. Une habitation indépendante est plus compliquée à chauffer qu’une maison mitoyenne des deux côtés, puisqu’elle bénéficiera de la chaleur des autres foyers.

La surface à chauffer

Il est important de prendre en compte la surface à chauffer et non la surface totale de votre maison. Si vous devez chauffer une seule pièce (par exemple avec une cheminée à foyer ouvert) ou si vous devez chauffer la maison entière, la consommation ne sera pas la même. Il est même préférable de prendre en compte le volume à chauffer, plutôt que la surface puisque la hauteur sous plafond va également déterminer la consommation de bois. Plus la pièce est haute sous plafond, plus elle est compliquée à chauffer. Vous allez calculer ce volume en m³ à chauffer.

Les habitudes de vie

Votre façon de vivre va énormément influer sur la consommation de votre bois de chauffage. Si vous ou un membre de votre famille est à la maison toute la journée, il va être nécessaire de chauffer en continue. Par contre, si elle est vide 10 heures par jour, la consommation peut diminuer de moitié. Êtes-vous plutôt frileux ou une température de 19°C est-elle confortable pour vous ? Si vous devez augmenter la température de quelques degrés pour vous sentir à l’aise, cela entrainera forcément une consommation plus importante.

Abri-bûches en métal.

Le niveau d’isolation de la maison

La performance d’isolation de votre maison va principalement dépendre de sa date de construction. Si votre maison a été construite dans les années 70, ou avant, elle va souvent bénéficier d’une isolation de moindre qualité et subir de fortes déperditions de chaleur. Une maison construite après 2005 (ou même mieux, après 2012) va être bien mieux isolée puisqu’elle répond à de nouvelles normes, telles que les normes RT2005.

L’isolation va également dépendre des différents éléments qui équipent votre maison comme les fenêtres et les portes, l’isolation des combles, les sols, les murs ou même le type de ventilation. Il faut savoir que la façade nord de votre maison subit une déperdition de chaleur très importante et qu’une bonne isolation permet de diminuer la consommation de près de 20% !

Le rendement des équipements

Suivant la nature de vos équipements et leurs âges, le rendement va être plus ou moins important. Ainsi, une cheminée avec foyer ouvert va bénéficier d’un rendement de l’ordre de 20% seulement et ne pourra pas chauffer toute la maison. Un foyer fermé pourra, quant à lui, bénéficier d’un rendement pouvant aller jusqu’à 85% mais au bout de 10 ans il peinera à dépasser les 60%. Il faudra donc l’alimenter de plus en plus pour bénéficier de la même chaleur.

Les autres moyens de chauffage pour votre habitation sont également à prendre en compte. Le chauffage au bois est-il votre seule source de chaleur ou allez-vous l’utiliser en complément de radiateurs électriques, de chauffages au gaz ou au fuel ?

Quelques consommations moyennes

Bûches.
  • Une utilisation occasionnelle de la cheminée : 3 stères suffiront
  • Une utilisation en complément d’un autre système de chauffage : 4 à 6 stères sont recommandées
  • En tant que chauffage principal, plusieurs heures par jour : 8 à 12 stères seront nécessaires

  • Ce sont, bien-sûr, des estimations qui peuvent énormément varier suivant tous les critères que nous avons évoqué ci-dessus mais elles offrent un ordre d’idée. Dans tous les cas, pensez à commander votre bois suffisamment en avance, les fournisseurs croulant sous les demandes lorsque l’hiver est là.


    Comment choisir mon bois de chauffage ?

    Nous venons de voir comment déterminer la quantité de bois à commander pour subsister toute une année sans craindre la pénurie de bûches. Il faut savoir que la consommation d’énergie va également dépendre de l’essence du bois de chauffage que vous allez choisir. Il est important de faire le bon choix.

    La quantité de bois

    La quantité de bois s’exprime en stère ou en m³ mais ces deux valeurs ne sont pas tout à fait similaires. Elles permettent toutes les deux de prendre en compte le volume occupée par les bûches mais la stère prend également en compte l’espace entre ces buches, ce que ne fait pas le mètre cube.

    Il est important de bien faire la différence entre ces deux unités de mesure puisqu’on peut facilement faire l’erreur de comparer le prix d’un tas de bois exprimé en m³ et d’un autre exprimé en stères.

    Bûches.

    Pour calculer les m³ il suffit de multiplier la longueur par la largeur par la hauteur. Pour calculer les stères, il faut une étape supplémentaire. Vous commencez par calculer les m³ grâce à la formule L x l x H puis vous multipliez le résultat par un coefficient qui va dépendre de la longueur de la bûche.


    Les coefficients sont les suivants :

  • Pour une bûche de 1 m = 1
  • Pour une bûche de 50 cm = 1,25
  • Pour une bûche de 40 cm = 1,36
  • Pour une bûche de 30 cm = 1,52
  • Pour une bûche de 20 cm = 1,76
  • Par exemple, si vous avez commandé un tas de bois de 1 m de longueur, 3 m de largeur et 2 m de hauteur composé de bûches de 50 cm, vous avez commandé 6 m³ de bois et 7,5 stères. Les calculs sont les suivants : 1 x 3 x 2 = 6 m³ et 6 x 1,25 = 7,5 stères.


    La qualité du bois

    L’essence que vous allez choisir pour le bois de chauffage est importante. Les bois ne brulent pas tous de la même façon. Il est important de privilégier les bois de forte densité lorsqu’ils sont secs puisqu’ils bénéficient d’un haut pouvoir calorifique.

  • Les bois feuillus durs et mi-durs
  • Ces essences sont celles que l’on va préférer pour se chauffer. Elles sont denses et permettent aux bûches de se consumer plus lentement. Ces essences offrent de belles flammes et dégagent plus de chaleur lorsqu’elles brulent. Elles permettent également aux braises de rester longtemps incandescentes. Par contre ces bois sont plus longs à sécher et mettent plus de temps à s’enflammer.

    Exemples d’essences considérées dures et mi-dures : le chêne, le charme, le hêtre, le frêne, le noyer, le charme, le bouleau, l’orme, le châtaignier, les arbres fruitiers (type pommier, poirier).

  • Les bois feuillus tendres
  • Également appelées « bois blanc », ces essences disposent d’une densité plus faible et donc d’un pouvoir calorifique plus faible. Ce sont des bois qui brulent facilement et rapidement mais qui s’éteignent également rapidement. Ils bénéficient également d’un temps de séchage plus rapide mais il est important de les stocker dans d’excellentes conditions parce qu’ils peuvent moisir facilement s’ils sont trop humides. On va plutôt les utiliser en démarrage de feu ou en bois d’accompagnement.

    Exemples d’essences considérées tendres : le bouleau, le platane, le peuplier, le saule, le tremble, l’acacia, le tilleul, l’érable.

  • Les bois résineux
  • Ce sont les essences qui prennent feu le plus rapidement, mais c’est également celles qui se consument le plus vite. Elles sont idéales pour démarrer un feu mais il ne faut surtout pas faire un feu composé exclusivement de ces essences de bois. En effet, comme son nom l’indique, le résineux est composé de beaucoup de… résine ! Et la résine encrasse particulièrement le foyer ce qui peut augmenter le risque d’incendie. On va donc l’utiliser pour démarrer un feu, en complément de bois durs.

    Exemples d’essences résineuses : l’épicéa, le sapin, le pin maritime, le mélèze, le pin sylvestre.

    Quelques infos à savoir :

    Pour un bon feu de bois commencez par des essences de bois tendres voire résineuses et continuez avec des bois durs ou mi-durs. Ainsi le bois prendra feu rapidement mais durera plusieurs heures. Certaines essences comme le chêne, le frêne ou le hêtre offrent des braises abondantes quand d’autres essences comme le bouleau offrent de belles et grandes flammes. Les arbres fruitiers, quant à eux, offrent généralement une odeur agréable lorsqu’ils brûlent. Dans tous les cas, évitez de brûler des bois traités, peints, des palettes et autres bois industriels parce qu’ils peuvent dégager des vapeurs toxiques.


    Le taux d’humidité du bois

    Bûches.

    Les bûches utilisées doivent impérativement être sèches, c’est-à-dire bénéficier d’un taux d’humidité de 10 à 20% maximum. Pour obtenir du bois suffisamment sec, il faut qu’il ait séché pendant près d’un an et demi après son abattage. Si vous utilisez du bois encore trop humide, il va d’abord se sécher avant de réchauffer la maison lorsque vous allez l’allumer. Un bois humide va dégager jusqu’à deux fois moins de chaleur. Vous allez donc perdre énormément de son pouvoir calorifique et le chauffage au bois ne devient plus une énergie aussi économique ni écologique que prévu.

    Le prix du bois de chauffage

    Le prix d’un stère de bois va varier suivant l’essence, le temps de séchage dont il a déjà bénéficié, la coupe des bûches, leurs dimensions… La fourchette est assez large, pouvant aller de 50 euros le stère jusqu’à plus de 100 euros.